Les Enfants de Tsiro

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Témoignage de Françoise et Pascale (séjour du 25/10 au 11/11/2018)

Nous voilà parties à trois pour une mission auprès des enfants de Tsiro, découverte pour nous mais bien encadrées par Marie-Claude en terrain connu. Nous découvrons Antananarivo et ses bouchons comparables à ceux du périphérique nantais aux heures de pointes, on y retrouve des 4L et 2CV en guise de taxis. Beaucoup de monde circule dans les rues bordées de petites cahutes abritant des vendeurs en tous genres. Des ribambelles d’enfants jouent dans les rues, beaucoup de bébés dans les bras de leur mère ou de leurs aînés. En sortie de la capitale, on peut voir une population extrêmement pauvre qui cherche de quoi se nourrir dans les décharges sauvages…

Après 5h de route aux paysages vallonnés et souvent arides, nous arrivons à Tsiro dans le quartier de la « petite école » avec un comité d’accueil chaleureux dont Olga qui va nous loger pendant tout notre séjour. On la connaît déjà un peu puisqu’elle est venue récemment nous rendre visite en France. Elle assure avec dynamisme et dévouement son rôle de coordinatrice au sein de l’asso Mada. Sa disponibilité et sa bienveillance font d’elle une personne très attachante.

L’école n’a pas repris en raison des élections nationales. On découvre donc pour la première fois la « petite école » sans les enfants. On appréciera mieux notre deuxième visite où les enfants, venus à notre demande, remplissent le vide par leurs sourires et leur joie de vivre. C’est l’heure du petit déjeuner et les cuisinières distribuent les gâteaux et boissons de soja à chacun. Les enfants danseront et chanteront pour nous ainsi que quelques femmes travaillant à la vannerie, une façon festive de nous remercier pour l’aide que nous leur apportons. Au moment de la cantine, adultes et enfants forment une chaîne pour porter chaque assiette de la cuisine aux tables de cantine. Nous verrons plus tard que les aînés distribuent l’eau et le savon pour la toilette du matin. Une habitude naturelle chez les enfants, les grands s’occupent des petits.

Les enfants participent avec enthousiasme aux activités qu’on leur propose telles que bricolage de Noël ou lecture de contes français. On essaie d’améliorer les conditions de travail des institutrices en effectuant quelques aménagements. Il a fallu également revoir la répartition des rôles de chacun sur place, ce qui a nécessité des entretiens individuels et des réunions collectives. Tous ont envie de s’impliquer dans le projet de l’association et sont reconnaissants de nos actions en France.

Nous avons eu plaisir à faire connaissance avec Sœur Eugénie, présente lors de la création de l’association et toujours avide de prendre des nouvelles des enfants, ainsi qu’avec tous les membres bénévoles et salariés de Tsiro dont Sœur Suzanne, discrète mais toujours là pour apporter son aide.

Ce séjour nous a permis de voir la vie au quotidien de nos amis malagasy et de mieux nous rendre compte de leurs difficultés. Nous revenons enthousiastes mais conscientes du travail à accomplir pour pérenniser nos objectifs.

Merci à Marie-Claude pour ce séjour qui a changé notre regard sur la vie.

Françoise et Pascale

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