Edito Gazety N°16
Juin 2018
Femmes engagées et motivées ...
C’est la traduction du nom de la coopérative de vannerie créée par les femmes de l’association « Reny Miavotra ».
Cet atelier a pour but d’améliorer le niveau de vie et le pouvoir d’achat de ses membres, en valorisant les produits artisanaux « malagazy » (vannerie, couture...).
Elles s’appellent Philomène, Vaohangy, Solo, Claire….. Ces femmes pour la plupart, étaient sans travail… Elles évoquent leur angoisse quotidienne à ne pouvoir subvenir aux besoins des enfants… Cette angoisse augmente en période de soudure (lorsque les réserves alimentaires de la famille sont épuisées).
Les femmes citent aussi parmi leurs principales sources d’angoisse, l’insécurité affective, les conflits conjugaux, l’insécurité liée au banditisme. Souvent, elles se sont mariées jeunes, n’ont pas été autorisées par leurs parents à aller à l’école et sont souvent illettrées. Certaines sont célibataires, veuves ou séparées de leur conjoint, en charge d’une famille nombreuse. Ces combats au quotidien engendrent du stress, de la nervosité, de l’agressivité verbale et physique envers les enfants, et souvent le sentiment de culpabilité de réagir ainsi.
A Madagascar, il est fréquent d’élever en plus de ses propres enfants, un ou plusieurs enfants orphelins. Les discours sont unanimes : les enfants sont un symbole de richesse et l’assurance des vieux jours.
En créant cette coopérative, les femmes ont compris la nécessité de se regrouper, de s’entraider, d’évoquer les problèmes rencontrés. Elles peuvent ainsi prouver à l’entourage, qu’elles sont capables de mener à bien une activité seule, de participer activement à la vie familiale. Désormais, elles sont ravies de pouvoir valoriser leurs compétences, et fières de vendre leurs produits et d’acquérir une autonomie financière. Le travail leur permet chaque jour de se sentir mieux mentalement, favorisant chez ces mamans, le désir d’améliorer le quotidien de la famille, en se projetant dans un avenir meilleur.
Merci à vous tous qui soutenez les « Enfants de Tsiro ».
Marie-Claude EPIE
La suite est à lire dans le Gazety Tsiro N°16 distribué à chaque adhérent.