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Extrait du témoignage du Père Elphrem RAKOTONIRINA - (5 novembre 2020)
Famine dans le sud de Madagascar
Une semaine pour voyager et pour visiter l’extrême Sud du Pays en proie à la sécheresse et à la famine…
Hors de la ville, les villages sont éparpillés et souvent éloignés les uns des autres. Les populations vivent dans des huttes parfois ne dépassant pas les 3m2 pour une famille. Les personnes vivent toutes leurs journées dehors. Et elles construisent d’immenses bâtisses pour leurs tombeaux. Elles vivent en famille dans 3m2 en paille ou en tôle et reposent seules (individuellement) dans parfois 200m2 en dur.
Chez les sœurs, nous avons vu les enfants victimes de la malnutrition venir tous les matins prendre un repas à même le sol. Mais c’est seulement encore des enfants de la ville de Beloha. Quand on va dans les villages, il n’y a plus aucun soutien.
Dans un premier temps, nous avons accompagné les religieuses au ravitaillement et à la distribution d’eau. Les gens en étaient très heureux, mais demandaient aussi s’il n’y avait rien de solide à distribuer avec l’eau. Avant de partir, au nom du Centre NRJ, nous avons acheté 1 tonne de riz sur place et 600 kg d’haricots que les soeurs sont en train de distribuer dans les villages les plus touchés cette semaine. Au prix des denrées sur place, cela a déjà coûté 5 millions d’ariary et nous savons qu’il ne constitue même pas une goutte d’eau dans l’océan des besoins
Père Ephrem RAKOTONIRINA
Suite au message du Père Ephrem (responsable du Centre NRJ qui gère l’arrivée et la distribution de nos colis à Antananarivo), l’association Appel-Détresse s’est mobilisée pour apporter son aide aux populations du Sud où règne la famine. Une cagnotte a été ouverte pour l’achat de denrées alimentaires de première nécessité (maïs, riz…). La distribution sera assurée directement par le Père Ephrem.